Millésime 2022
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Vendanges 2022 en Val de Loire, un millésime qui surmontera la canicule !
Le millésime 2022 s’annonce bon dans la plupart des bassins viticoles français. Un réconfort après les désastres du gel et de la grêle, en 2021. Mais la tendance de fond au réchauffement, au manque d’eau et aux aléas printaniers reste inquiétante.
Ce nouveau millésime sera incontestablement un très beau millésime sur un plan qualitatif. Les conditions météorologiques pendant les vendanges ont été particulièrement favorables à la maturation du raisin. Les blancs sont très aromatiques et les rouges bénéficient de ces belles semaines de fin septembre pour patiner leurs tanins.
Concernant la quantité, cela sera très variable d’un secteur à l’autre. Le potentiel de récolte qui était estimé important a pu diminuer du fait du déficit hydrique de l'été. Les pluies de fin aout ont néanmoins été une aubaine pour regonfler les raisins et ainsi permettre de récupérer quelques hectolitres. Mais la sécheresse de l’été a, au moins, eu le mérite de tenir les maladies à l’écart d’une récolte qui s’annonce globalement de belle qualité. La maturité inédite du raisin a d’ailleurs, presque partout, fait battre des records de précocité des vendanges. Dans l’Ouest les premières grappes ont été recueillies dès fin Août.
Le vignoble nantais, à nouveau touché par le gel ce printemps, a retrouvé un peu de volume, grâce à quelques ultimes averses.
Pour Jean-Pierre Gouvazé d'InterLoire, en Anjou et Touraine, les situations sont contrastées. "Pour les chenins et les cabernets francs on peut parler d’une certaine hétérogénéité, la sécheresse à parfois bloqué la vigne." En effet, les volumes pour les rouges sont 20% en dessous de la moyenne alors que la récolte en chenin pour les Crémant de Loire a été particulièrement bonne.
En Centre-Loire, on ne parle
généralement jamais de la qualité d’un millésime avant que les raisins ne
soient en cave mais 2022 s’annonce sous de très bons auspices. Les
vignerons vantent la qualité des rendements et les beaux équilibres
aromatiques, de quoi doper leur enthousiasme, après un millésime 2021
compliqué.
Les vendanges, débutées précocement fin août révèlent « un potentiel aromatique
très prometteur et de bons équilibres », confirme François Dal, conseiller
viticole au Service interprofessionnel de conseil agronomique de vinification
et d’analyses du centre (Sicavac) à Sancerre.
Cependant qu’ils aient rentré une vendange généreuse ou une récolte de nouveau réduite, il n’y a pas un vignoble qui ne fasse face à la même donne : tous les prix augmentent. Des contrats d'électricité aux matières sèches (bouteilles, capsules, cartons, étiquettes…), la filière vin se retrouve entre le marteau de l’inflation, frappant ses coûts de production, et l’enclume de la récession, pesant sur la capacité des marchés à accepter des hausses tarifaires.